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Le schéma d'aménagement et de développement :
pour maintenir notre qualité de vie

L'élaboration et la mise à jour d'un schéma d'aménagement et de développement font partie des principaux mandats confiés à la MRC.

Le schéma d'aménagement de la MRC de La Vallée-de-la-Gatineau a pour objectif général de maintenir la qualité de vie qui caractérise notre région rurale. Le schéma établit ainsi plusieurs conditions de base du développement du territoire en fonction de la volonté du milieu et en regard des orientations gouvernementales en matière d'aménagement et de développement durable.

Le schéma détermine les orientations d'aménagement et les vocations à donner aux différentes parties du territoire. Ces orientations et ces vocations sont traduites dans les affectations du territoire. Le schéma d'aménagement et de développement identifie aussi les secteurs de contraintes à l'occupation du sol, les territoires d'intérêt, ainsi que les équipements et les infrastructures autant au niveau régional qu'intermunicipal. 

Le 6 juillet 2021, le Schéma d'aménagement et de développement révisé de la MRC de La Vallée-de-la-Gatineau de deuxième génération a été adopté par le Conseil de la MRC. 

Cliquez sur les liens pour consulter la documentation ; 


Cette version administrative du Schéma d’aménagement et de développement révisé (incluant ses plans et annexes) comprenant les amendements applicables a été préparée uniquement pour la commodité du lecteur et n’a aucune valeur officielle. Aucune garantie n’est offerte quant à l’exactitude ou à la fiabilité du texte et les erreurs typographiques ont été volontairement laissées, afin de préserver l’intégrité du texte tel qu’adopté. Cette codification administrative n’a pas été adoptée officiellement par la MRC de La Vallée-de-la-Gatineau. Lorsqu’il s’agit d’interpréter et/ou d’appliquer la loi, il faut se reporter au règlement original et à ses modifications.


Les faits saillants 

Le Schéma d’aménagement et de développement propose quelques nouveautés :

  • La désignation d’un pôle multifonctionnelle (l’agglomération de Maniwaki) et d’un pôle de services (l’aire urbaine de Gracefield);
  • La reconnaissance du corridor de la rivière Gatineau comme un axe récréofluvial majeur;
  • La création de cinq pôles touristiques soit ceux du mont Sainte-Marie à Lac-Sainte-Marie, de la baie McKenzie à Bouchette, du secteur du quai-public à Sainte-Thérèse-de-la-Gatineau, du secteur de la pointe à David à Grand-Remous et du secteur de la baie Mercier à Montcerf-Lytton;
  • L’instauration d’un nouveau pôle routier dans le village de Grand-Remous;
  • La relance des activités et des usages agricoles, de manière à créer une campagne multifonctionnelle, vivante et dynamique;
  • La mise en valeur de l’immense territoire récréoforestier par l’utilisation de ses richesses ligneuses et par la multiplication de ses activités récréatives;
  • L’introduction d’une nouvelle locomotive touristique par la mise en place du Parc régional du Lac-des-Trente-et-Un-Milles;
  • La conservation de plusieurs milieux écologiques sensibles comme des réserves écologiques et des réserves de biodiversité;
  • L’établissement de neuf aires d’affectation industrielle et de deux désignations industrielles;
  • La création d’un axe cyclable nord-sud.

Les principaux effets 

  • De mieux structurer l’organisation du territoire et d’améliorer la qualité de vie de la population;
  • De mettre en application les principes du développement durable;
  • De concentrer l’activité résidentielle et commerciale dans les pôles urbains et villageois;
  • De consolider les lieux de villégiatures déjà existants;
  • D’assurer l’harmonisation entre les activités agricoles avec les usages résidentiels situés en zone agricole;
  • De favoriser le développement des activités récréatives et touristiques notamment des produits de plein air;
  • De regrouper l’activité industrielle dans des aires industrielles ou urbaines;
  • D’autoriser l’implantation de fermettes de moins de 10 unités animales dans les aires rurales;
  • D’instaurer des règles d’embellissement des propriétés résidentielles et commerciales;
  • D’introduire des mesures pour lutter contre les changements climatiques.

Les grandes orientations

Les grandes orientations d’un schéma d’aménagement et de développement servent à donner la direction de l’organisation du territoire en considération des divers éléments urbanistiques ou géographiques, cela dans le respect des principes du développement durable. Dans le présent schéma, les lignes directrices énoncées par le conseil de la MRC reposent sur 13 grandes orientations.

 

Orientation 1 : Le renforcement des périmètres d’urbanisation

Dans la Vallée-de-la-Gatineau, un des défis consiste à promouvoir une saine gestion de l’urbanisation, sans pour autant restreindre toutes les autres dynamiques. Parmi les enjeux, soulignons que les périmètres d’urbanisation de plusieurs villages sont aux prises avec des problèmes de dévitalisation, d’esthétisme urbain, de bâtiments défraichis ou encore avec des constructions inachevées. En regard de ces prémisses, le conseil de la MRC soutient l’orientation suivante : 

Assurer une densification progressive des secteurs résidentiels et une consolidation des activités commerciales et institutionnelles à l’intérieur du pôle multifonctionnel, du pôle de services et des pôles villageois, afin de renforcer leurs rôles de carrefour économique, social et communautaire pour leur municipalité et la région.     

 

Orientation 2 : La mise en valeur des pôles routiers et touristiques

Au cours des prochaines années, la MRC entend miser sur le développement de son pôle routier et de ses cinq pôles touristiques pour accroître son offre d’emploi et susciter de nouveaux investissements privés. Pour les pôles touristiques, une certaine spécialisation de l’offre en hébergement devrait aussi être proposée de manière à répondre aux besoins de la clientèle. Par conséquent, le conseil de la MRC met de l’avant l’orientation suivante :

Consolider le pôle routier de Grand-Remous, ainsi que les pôles touristiques de Lac-Sainte-Marie, de Grand-Remous, de Montcerf-Lytton, de Bouchette et de Sainte-Thérèse-de-la-Gatineau, afin d’accentuer leurs rôles respectifs de plaque tournante du transport routier et de centres d’activités touristiques estivales et hivernales. 

 

Orientation 3 : L’embellissement des corridors routiers

Pour susciter la venue de nouveaux ménages et accroître la notoriété touristique de la Vallée-de-la-Gatineau, il s’avère essentiel de penser à offrir un cadre visuel attrayant. Cela signifie de voir notamment à l’embellissement des cours avant des résidences et des commerces le long des principaux axes routiers conduisant aux pôles touristiques. Cela signifie aussi de voir à l’entretien des bâtiments principaux et secondaires les longs des axes routiers, mais aussi à magnifier les abords des routes avec goût et originalité. Pour susciter l’enjolivement du réseau routier, le conseil de la MRC adopte l’orientation suivante :   

Participer à l’embellissement des corridors routiers intermunicipaux et ceux conduisant aux différents pôles touristiques, de manière à offrir, un cadre visuel attrayant, autant pour les visiteurs, les touristes que pour toute la population val-Gatinoise.

 

Orientation 4 : La structuration des espaces commerciaux

Plusieurs des axes commerciaux de la MRC se trouvent déstructurés, car les nouvelles entreprises désirent opter pour des implantations excentriques. Ainsi, au lieu de consolider un secteur central, on le disloque en générant d’autres problèmes, comme ceux de l’abandon de bâtiments ou de terrains desservis. Des implantations commerciales mieux dirigées permettraient de redynamiser les secteurs centraux. Par conséquent, le conseil de la MRC préconise l’orientation suivante :

Concentrer les nouveaux bâtiments commerciaux à moyenne surface, liés à des biens semi-courants dans le « pôle multifonctionnel » et le « pôle de services » de la MRC, de manière à maintenir leur vitalité commerciale, tout en favorisant le recyclage de bâtiments existants.

 

Orientation 5 : La protection du territoire et des activités agricoles

La zone agricole val-Gatinoise doit composer avec un cadre naturel parsemé de prairies et de clairières, mais aussi de collines arrondies et de sols relativement pauvres. Le territoire agricole est aussi caractérisé par la présence de nombreux boisés plus ou moins étendus qui renvoient à l’histoire agroforestière de la région. La très grande majorité des entreprises agricoles sont spécialisées dans la production bovine, dont les bénéfices d’exploitation demeurent modestes. Quelques entreprises œuvrent dans une production contingentée qui permet de dégager des revenus plus appréciables. Afin de dynamiser la zone agricole, le conseil de la MRC de La Vallée-de-la-Gatineau entend cultiver l’orientation suivante :       

Privilégier le développement des activités et des usages agricoles à l’intérieur des limites de la zone agricole, afin de créer une campagne multifonctionnelle, vivante, prospère et dynamique dont les terroirs sont tous biens cultivés.  

 

Orientation 6 : L’intensification des transports actifs et collectifs

Dans les régions excentriques du Québec, la planification des transports se bute souvent à des considérations financières et à un mode de vie basé sur l’automobile. Malgré ces embuches, le conseil de la MRC entend démontrer une ouverture pour étudier des systèmes de transport alternatif et pour soutenir les déplacements actifs, de manière à réduire nos émissions de gaz à effet de serre. Le conseil de la MRC de La Vallée-de-la-Gatineau préconise l’orientation suivante : 

Encourager les déplacements en transport collectif intermunicipaux et les moyens de transport actif à l’intérieur des périmètres d’urbanisation des villes et des villages pour stimuler la population à bouger et à participer à la réduction des émissions de gaz à effet de serre générées par l’utilisation de l’automobile.

 

Orientation 7 : Le maintien de l’intégrité du réseau routier

Le réseau routier supérieur est de plus en plus affecté par la multiplication des entrées privées, ce qui amène plusieurs conséquences indésirables comme des ralentissements fréquents, des virages à gauche parfois périlleux et même des sorties sur la voie publique à reculons. En hiver, ces inconvénients sont amplifiés par la visibilité réduite lors de brouillard ou de tempête de neige. Dans ce contexte, le conseil de la MRC entérine l’orientation suivante : 

Préserver les infrastructures du réseau routier national, régional et collecteur sous la responsabilité du ministère des Transports, afin d’assurer la fluidité et la convivialité du réseau de transport, ainsi que la sécurité de tous les usagers de la route.

 

Orientation 8 : La renaissance des zones industrielles

On dénombre de nombreuses aires industrielles réparties sur l’ensemble du territoire. Dans ces aires, les entreprises de la transformation primaire du bois demeurent les plus grands générateurs d’emplois. A priori, la dispersion des aires industrielles est néfaste, car elle cause souvent des problèmes de cohabitation avec les résidents des secteurs résidentiels adjacents. C’est pourquoi la plupart des aires industrielles retenues au schéma bénéficient d’un accès direct au réseau routier national ou régional. Elles sont situées à une bonne distance de terrains résidentiels et leur sol possède une bonne capacité portante. Dans cette perspective, le conseil de la MRC préconise l’orientation suivante :       

Amener les entreprises industrielles, para-industrielles et les activités de recherche et développement à s’établir dans les aires d’affectation industrielles pour éviter la dispersion d’usages incompatibles ou contraignants avec les autres affectations du territoire et renforcer la dynamique de ces centres d’emplois.

 

Orientation 9 : La sauvegarde des ressources hydriques

L’eau est source de vie. Il s’avère donc important de veiller à la qualité de cette ressource, spécialement de préserver ses caractéristiques biologiques et physico-chimiques. Cela est d’autant plus important que dans la Vallée-de-la-Gatineau les conditions de drainage s’avèrent variables. En outre, la qualité de l’eau des lacs et des rivières est aussi une préoccupation majeure pour plusieurs villégiateurs. En regard de considérations précédentes, le conseil de la MRC prône l’orientation suivante :

Assurer la protection des ressources des milieux humides et des milieux hydriques, en raison de leurs vulnérabilités et de leurs participations à la satisfaction des besoins fondamentaux de toutes les espèces vivantes.

 

Orientation 10 : L’exploitation rationnelle de la forêt

Le territoire voué à la ressource forestière val-Gatinoise couvre 12 053,29 km2. Sur cet immense territoire prend racine une forêt feuillue au sud, qui se transforme en une forêt mélangée en changeant de latitude et qui laisse place à son tour à une forêt boréale.  La récolte des arbres et les activités de transformations génèrent près de 500 emplois en usine et autant sur les parterres de coupe.

En regard de la faune, la forêt feuillue de la région constitue un habitat idéal pour le cerf de Virginie. On trouve en tout ou en partie neuf aires de confinent dont un des plus grands ravages au Québec. Sur les terres publiques de la MRC, on trouvait 35 pourvoiries sans droit exclusif et neuf pourvoiries avec droits exclusifs en 2018. En regard des possibilités qu’offre la forêt, le conseil de la MRC priorise l’orientation suivante :       

Favoriser une exploitation à la fois durable et multiressource des aires forestières situées tant en territoire municipalisé que sur les territoires non organisés, cela de manière à appuyer l’industrie de la transformation, en plus d’assurer un enracinement dynamique à notre territoire d’appartenance.

 

Orientation 11 : La gestion prudente des contraintes naturelles et anthropiques

La planification régionale doit servir à prévenir les citoyens des dangers de s’établir dans un endroit, tant pour leur santé que pour leur sécurité personnelle et celle de leurs biens. Notre région n’est pas exempte de contraintes pouvant se produire qui pourraient affecter plusieurs personnes, comme des inondations ou encore des glissements de terrain. Les changements climatiques devraient accroître la fréquence et l’amplitude ce type d’événements.

Outre les contraintes naturelles, les contraintes induites par l’action de l’homme, appelées aussi contraintes anthropiques, posent des défis en matière de planification régionale. À l’égard des contraintes naturelles et anthropiques, le conseil de la MRC adopte l’orientation suivante :

Réduire les risques à la santé et à la sécurité des personnes et des biens situés à proximité ou à l’intérieur de lieux présentant des contraintes naturelles ou anthropiques, afin de minimiser les interventions d’urgence et les réclamations auprès des différents gouvernements.

 

Orientation 12 : Assurer l’essor des attraits touristiques régionaux

La MRC de La Vallée-de-la-Gatineau possède plusieurs attraits touristiques reliés au domaine du plein air qui sont dispersés sur l’ensemble du territoire. Ces attraits touristiques attirent des clientèles qui ont en commun le goût de jouer dehors et le respect de la nature.

La région peut compter sur la véloroute des Draveurs qui emprunte une ancienne emprise de chemin de fer, sur le corridor linéaire de la rivière Gatineau, et plus vers l’est, sur le lac des Trente et Un Milles. Plusieurs autres territoires constituent aussi des attraits récréatifs dignes d’intérêt comme le mont Morissette, le mont Cayamant, les sentiers de motoquads et les pistes de motoneige. En regard de ces territoires à vocation récréative et touristique, le conseil de la MRC préconise l’orientation suivante :   

Appuyer l’essor des attraits touristiques associés au domaine du plein air qui sont dispersés le long de la vallée de la Gatineau, afin de créer des emplois et de la prospérité à travers l’ensemble des villes et des municipalités de notre territoire.    

 

Orientation 13 : L’amélioration des lieux de villégiature

Il y a plus d’une centaine de lacs de villégiatures sur le territoire municipalisé de la Vallée-de-la-Gatineau. Ces lieux sont touchés par des problèmes de configuration de leur réseau routier, de limpidité de l’eau, ainsi que par l’absence d’accès publics. En vue d’améliorer ces milieux, la MRC adopte l’orientation suivante :

Consolider les lieux de villégiature en veillant à maintenir un milieu accueillant, dans un cadre environnemental sain et naturel, dont les rives des plans d’eau demeurent accessibles à tous, tout en permettant la baignade et divers autres sports nautiques, de manière à assurer des revenus fonciers récurrents pour toutes les municipalités offrant des lieux de séjour au bord de l’eau.

 

Le concept d’organisation spatiale

Le concept d’organisation spatiale cherche à représenter de façon schématique les principales composantes territoriales qui jouent un rôle structurant au niveau de l’aménagement et du développement du territoire. Celui-ci cherche à traduire sous forme d’axes, de pôles et de domaines la configuration de l’organisation générale du territoire. Cette représentation conceptuelle vise d’une part, à pouvoir hiérarchiser les relations qu’entretiennent les différentes entités urbaines entre elles et les interrelations avec les grands domaines d’activités et, d’autre part, à montrer de façon schématique comment on souhaite articuler toutes ces relations dans un proche avenir (voir carte 1 ci-dessous).

Les grandes affectations

Les grandes affectations du territoire visent à donner une reconnaissance, une direction ou une vocation à une portion de territoire en regard à son utilisation actuelle ou future. Le nom de la grande affectation est associé à l’utilisation dominante d’un lieu. Le nouveau schéma d’aménagement et de développement comprend 13 aires d’affectations distinctes.  

Les affectations urbaines et villageoises

Les milieux urbains et villageois forment des concentrations de population et de bâtiments qui se démarquent les unes des autres par le choix de leur emplacement, leur densité, l’implantation de quelques commerces et par la présence d’usages communautaires (église, bureau de poste, hôtel de ville).

Ces aires d’affectations servent avant tout à concentrer la fonction commerciale d’une municipalité et indirectement à éviter sa dispersion. En regroupant l’activité commerciale, il devient possible de créer un petit centre-ville convivial pour les piétons, les cyclistes et les automobilistes. On améliore aussi la lecture du paysage urbain, en proposant un aménagement qui se veut à la fois fonctionnel et traditionnel. Les terrains vacants à l’intérieur des limites d’un périmètre d’urbanisation doivent servir à répondre au besoin en logement d’une municipalité pour les 10 à 15 prochaines années.

Les politiques d’aménagement proposées à court et à moyen terme visent à assurer la revitalisation des noyaux urbains et villageois par des investissements publics dédiés à l’amélioration des rues, des trottoirs, de l’éclairage et au mobilier urbain. Cette revitalisation doit aussi passer par la mise en valeur des bâtiments patrimoniaux. Par ailleurs, en vue d’offrir une qualité de vie des plus agréables à l’ensemble de ses résidents, il est recommandé que chaque municipalité s’engage à détenir et à aménager des espaces publics dédiés à des fins de parcs, de jardins ou d’espaces naturels qui totalisent au minimum 10 % de la superficie de leur périmètre d’urbanisation.

L’affectation faubourgeoise

La création des aires d’affectation faubourgeoise cherche à mettre en évidence des parties du territoire val-Gatinois faiblement urbanisées qui représentent deux réalités distinctes. Premièrement, il y a d’anciens hameaux qui comprennent certaines fonctions commerciales et communautaires. Et, il y a des faubourgs qui représentent la continuité des habitations d’un périmètre urbain.

Au total, le schéma reconnaît 15 aires d’affectation faubourgeoise à l’intérieur desquelles des usages résidentiels de faible densité sont autorisés, tandis que les usages commerciaux et communautaires sont restreints aux seuls usages déjà présents. Les municipalités seront aussi dans l’obligation d’adopter des dispositions visant à encadrer l’entretien des bâtiments, afin de corriger l’apparence de certaines habitations.

L’affectation villégiature

La villégiature, soit le fait d’habiter de façon permanente ou temporaire en bordure d’un lac ou d’une rivière, est un phénomène très populaire dans la vallée de la Gatineau. Il faut souligner que la valeur imposable des bâtiments comprenant les chalets et les maisons de villégiature représentait plus de 45 % de la valeur imposable de tous les bâtiments résidentiels de la vallée en 2018.

Pour ces territoires, la MRC souhaite entre autres procéder à la consolidation de ses aires de villégiature et invite les municipalités à mettre en application des mesures de surveillance environnementale des lacs, afin de garantir la qualité de l’eau des lacs à long terme.

Les affectations récréofluviales et agrofluviales

Ces deux nouvelles affectations visent à encadrer le développement des activités récréatives et nautiques le long de la rivière Gatineau. Ces aires ont une profondeur moyenne de 100 mètres de chaque côté de la rivière. Le schéma autorise l’implantation de marinas, de descentes pour bateaux et de quais le long des rives de la rivière. Des sentiers de randonnées seront éventuellement aménagés, de même qu’un réseau de refuges pour desservir tant les randonneurs que les navigateurs.  

Les affectations agrodynamiques et agroviables

Répartie de part et d’autre de la rivière Gatineau en une vingtaine de secteurs de différentes dimensions, la zone agricole couvre une superficie de 71 360 hectares. Cette zone se différencie notamment par son relief, la présence de boisés et des conditions thermiques variant du sud au nord.

Les terres de l’affectation agrodynamique correspondent à des secteurs où l’agriculture présente la meilleure vitalité. C’est un endroit où l’on peut remarquer une concentration de fermes actives avec des bâtiments bien entretenus. Les sols offrent de bonnes qualités pour une exploitation agricole. L’affectation agrodynamique couvre environ 61,2 % de la zone agricole.

Les aires d’affectation agroviable rassemblent en majorité des fermes en exploitation avec des cheptels réduits et dont les investissements annuels s’avèrent relativement modestes. On note à certains endroits la présence de terres dévalorisées, alors que les boisés s’avèrent très nombreux.

L’affectation rurale

L’affectation rurale regroupe de vastes espaces boisés destinés à la production de matière ligneuse et à sa récolte. Elle comprend essentiellement des terres détenues par des propriétaires privés. Le long des chemins publics, on peut entrevoir des résidences individuelles, ainsi que de petites prairies. La majorité des clairières et des champs sont cultivés à des fins fourragères ou encore ils sont conservés pour le pâturage d’animaux. Les terres de l’aire rurale couvrent une superficie totale de 992,9 km2. Cette aire d’affectation est sillonnée à l’occasion par des sentiers de motoneiges et de motoquads.

 L’affectation récréoforestière

Les aires récréoforestières regroupent l’ensemble des terres publiques de la MRC. Elles s’étendent sur 10 805,4 km2 en territoires non organisés, en plus d’occuper plusieurs portions de l’espace municipalisé. Cet immense domaine est dédié principalement à la production forestière. Toutefois, on pratique aussi sur ces vastes parterres publics de nombreuses activités récréatives et sportives, incluant la chasse, la pêche et la villégiature. C’est en prenant en compte cette double vocation que l’appellation récréoforestière a été donnée à ce territoire.

Ces aires possèdent différents statuts qui se chevauchent ou se superposent au gré des droits et des activités qui demeurent autorisées. Les forêts sont récoltées selon les principes de l’aménagement durable, afin de s’assurer de leur productivité, de leur capacité de régénération et de leur vitalité.

L’affectation industrielle

La délimitation de ces aires d’affectation vise à reconnaître l’importance à la fois économique et stratégique des territoires dédiés à accueillir des entreprises industrielles. Des entreprises implantées aux bons endroits permettent de résoudre des problèmes environnementaux, de répondre à des besoins d’agrandissement futurs, en plus d’ouvrir une porte à de la complémentarité interentreprises. Sur le plan des grandes affectations du territoire, les neuf aires industrielles couvrent ensemble une superficie de 260 hectares.

De manière à donner un peu de lustre à ces endroits, le document complémentaire propose des mesures visant à assurer un meilleur contrôle des propriétés par l’introduction de normes relatives à l’entreposage extérieur, à l’implantation des bâtiments et à l’aménagement des cours.

En regard de sa localisation et des activités déjà présentes, l’aérodrome de Maniwaki possède un bon potentiel de développement relié à la création d’une plateforme logistique orientée vers le transport aérien.

L’affectation récréative

Les aires d’affectation récréative touchent à des portions de territoire plus ou moins étendues, sur lesquelles la population résidente et les touristes sont conviés à la contemplation de la nature ou à la pratique d’activités sportives en tout genre. Il s’agit d’espace de jeux extérieurs comprenant des parcs régionaux, des sentiers de randonnées ou encore des portions de terrains adjacents à une rivière pour la pratique du kayak ou du canot. Ces territoires jouent un rôle indispensable dans la vie sociale et économique de la MRC en amenant des revenus touristiques. Parmi les aires d’affectation récréative au schéma, on trouve entre autres le parc du Mont Morissette à Blue Sea, le club de golf Algonquin à Messines, les chutes du ruisseau Quinn à Montcerf-Lytton et le parc des chutes de Denholm.

L’affectation touristique

Les territoires identifiés à titre de pôles touristiques au concept d’organisation spatiale ont tous été inclus dans cette aire d’affectation. Cette reconnaissance vise à mettre en valeur des portions du territoire val-Gatinois qui constitue des lieux de destination touristique majeure pour notre région. Ces endroits accueillent déjà une clientèle touristique à la fois nombreuse et amoureuse de la nature. Les territoires visés correspondent au pôle touristique du mont Sainte-Marie, aux deux pôles touristiques du réservoir Baskatong, ainsi qu’aux deux pôles du lac des Trente et Un Milles. À l’intérieur de ces aires d’affectation touristique, des formules variées d’hébergement seront proposées allant de l’hôtel, à l’auberge de jeunesse ou encore au centre de vacances.

 

LES LIEUX PRÉSENTANT UN INTÉRÊT D’ORDRE HISTORIQUE, CULTUREL, ESTHÉTIQUE OU ÉCOLOGIQUE

L’identification des lieux présentant un intérêt d’ordre historique, culturel, esthétique ou écologique vise à mettre en évidence divers éléments constitutifs de l’héritage val-Gatinois. Ces éléments portent à la fois sur son patrimoine architectural, naturel, sociétal ou anthropologique. Ce patrimoine nécessite une attention particulière, afin de préserver son unicité et son originalité. La protection du patrimoine accroît le sentiment d’appartenance de la population, tout en favorisant son enracinement. En d’autres termes, ces différentes composantes nourrissent l’âme de la population et suscitent son émerveillement.

La désignation des lieux d’intérêt sur tout le territoire aura des répercussions dans diverses sphères d’activités, notamment sur le plan des loisirs, de la culture, de l’environnement et même du tourisme. En effet, des territoires d’intérêt qui sont bien mis en valeur peuvent devenir des attraits pour des touristes à la recherche de lieux à contempler. 

 L’organisation des transports terrestres, actifs, collectifs et aériens

Un schéma doit décrire et planifier l’organisation du transport terrestre sur son territoire. Pour parvenir à cette fin, il est nécessaire de dresser un portrait de l’organisation du transport terrestre. Cette analyse comprend une description du transport actif et collectif. Le schéma contient aussi un portrait général des déplacements sur les réseaux de transport terrestre à l’aide de données statistiques. La MRC propose une évaluation de l’adéquation des infrastructures et des équipements existants permettant de préciser les principales améliorations à apporter. À ce sujet, la MRC souhaite entre autres que les traversées des villes et des villages soient améliorées pour encourager la réduction de la vitesse, mais aussi pour améliorer leur aspect esthétique.

 

LES ZONES OÙ L’OCCUPATION DU SOL EST SOUMISE À DES CONTRAINTES NATURELLES OU ANTHROPIQUES

Un schéma permet de cibler des endroits présentant un danger ou une menace pour certains citoyens ainsi que pour leurs biens et, subséquemment, de proposer des normes pour restreindre ou atténuer ces mêmes dangers ou menaces. On distingue des zones de contraintes naturelles, ainsi que des zones de contraintes dites anthropiques, c’est-à-dire causées, ou générées par l’action d’un être humain.

Les zones de contraintes naturelles sont des endroits pouvant subir ou être touchées par des phénomènes naturels imprévisibles dans le temps. Généralement, ces zones peuvent subir des dommages considérables. Les plaines inondables, les glissements de terrain et les tremblements de terre sont des contraintes naturelles.

Une contrainte anthropique est un immeuble ou encore une activité dont la présence risque de compromettre l’utilisation du sol à proximité pour des raisons de santé publique, de sécurité publique ou de bien-être général. Les règles d’aménagement à ces endroits cherchent, en priorité, à diminuer l’exposition des personnes et à minimiser les dommages matériels lors d’un incident. L’application de telles règles vise également la protection des valeurs immobilières.

 
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